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COMMUNIQUE DE PRESSE
LES APICULTEURS CLAQUENT LA PORTE DU CSA
( Comité Stratégique pour l’Apiculture du 17 décembre 2013)
(Cliquez ici pour lire le communiqué de presse du 17 janvier 2014)
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Un powerpoint sur les pesticides (congrés_Bonmatin_30_10_2010_pesticides)
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BIODIVERSITE : Les entrelacs de L’ AILANTE ,
Un samedi au rucher nous avions évoqué les espèces d’arbres en fleurs en juillet ; merci à Cyrille GUEYDAN pour ses deux documents suivants sur l’ AILANTE (Ailanthus altissima , famille des Simaroubaceae)
Cet arbre ( aux racines historiques multiples ! ) a le mérite de fleurir en juillet ce qui pourrait être une source de pollen et de miel mais son nom est sujet à controverses (avec les sumacs : famille des anacardiacées, genre Rhus) ;
Voir le site : « TELA BOTANICA » , à l’adresse :
dont voici quelques extraits :
« Le faux vernis du Japon »
Simaroubaceae :
Ailanthus altissima (Mill.) Swingle (1916). in J. Washington Acad. Sci. 6: 490
syn.: Toxicodendron altissimum Mill. (1768), Gard. Dict. ed. 8: 10. basionyme
Rhus cacodendron Ehrh. (1783)
Ailanthus glandulosa Desf. (1788). in Mém. Acad. Sci. Par. (1786/1789) 265, t. 8
Ailanthus cacodendron (Ehrh.) L'Hér. (1791)
Ailanthus procera Salisb., Prodr. (1796) 171
Ailanthus vilmoriniana Dode (1904). Rev. Hort. 74:444.
Ailanthus giraldii Dode (1907) Bull. Soc. Dendrol. France 1907:191.
Ailanthus peregrina (Buch'oz) F.A. Barkley (1934). in Ann. Missouri Bot. Gard. 24 : 264
Pongelion glandulosum Pierre, Fl. cochinch. 4 (1893) pl. 294
français : ailante, faux vernis du Japon, vernis du Japon ; anglais : China-sumac, tree-of-heaven, varnishtree ; italien : ailanto, albero del paradiso ; espagnol : barniz falso de Japón ; chin. Xiang. »
« 1.3. Histoire d’une confusion : L'arbre communément désigné chez nous "Vernis du Japon" est bien l'Ailante [Ailanthus (Desf.) altissima (Miller) Swingle, Simaroubaceae]. Il a été très utilisé en plantation ornementale... puis délaissé à cause de son odeur et de son trop fort pouvoir drageonnant. Il est aujourd'hui considéré comme envahissant, au moins dans une large part de la région méditerranéenne.
Son nom de Vernis du Japon a pour origine une erreur botanique …/…
Olivier Faure :
“Il est rapporté que le miel d’Ailante a initialement un goût fétide qui disparaît ensuite pour donner un miel d’une exceptionnelle saveur” (Melville, 1944)).
Br. C. :
"La plupart des Ailantes ne portent que des inflorescences mâles ou femelles. Celles-ci apparaissent, dans les deux cas, sous forme de panicules de petites fleurs verdâtres qui éclosent en juin-juillet (...). Les abeilles y trouvent une bonne source de miel ….." (Tosco, 1975). »
Voir aussi le site :
qui présente le rapport d’analyse pollinique suivant :
…/… « Analyse pollinique (Pollens en %)
*Ailanthus (appelé Vernis du Japon ou encore « Tree of heaven » par les anglosaxons) 31,4
*Châtaignier 28,4
*Tilleul 14,4
*Acacia 13,0
*Arbres fruitiers 4,0 *Trèfle 1,6 *Crucifères 1,4 *Chêne 1,2 *Pollen indéterminé 1,0 *Troëne 1,0
*Monocotylédones 1,0 *Chèvrefeuille 0,5 *Saule 0,4 *Trèfle violet 0,3 *Balsamine 0,2
*Poacées 0,2
La miellée d’Ailanthus est perceptible à l’examen sensoriel. Un goût prononcé de paradis terrestre dans le pot de miel des Hôtels Paris Rive Gauche! Un grand merci à Monsieur Faucon, chef de l’unité pathologie de l’abeille de l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) à Sophia Antipolis qui a réalisé cette analyse pollinique. » .
Quelle perception en « rive droite » ? En apiculture on connaît plutôt actuellement la « dérive » !
Loin des berges de la Seine il pourrait être intéressant d’avoir des témoignages sur la densité de cet arbre en Vendée et des éventuelles récoltes ou butinages plus ou moins sporadiques.
Voici quelques photos du quartier Sully à la Roche Sur Yon, planté de ces arbres.
PhF, 12 septembre 2010 .
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Sauvegarde de l'abeille
La formule que j'utilise dans mon mélange pendant le prinptemps, l'été ou l'automne est la suivante:
huile essentielle de géranium 4 ml ou 80 gouttes
huile essentielle de lavande 4 ml ou 80 gouttes
huile essentielle clou de girofle 4 ml ou 80 gouttes
huile essentielle de vétiver, 20 gouttes
huile essentielle d'eucalyptus globulus ou radiata, compléter à 250 ml.
L'huile essentielle de vétiver est purement utilisé à visée stimulante physique pour l'abeille et dans le cadre d'une stimulation imunitaire pour la résistante aux maladies.
Ce mélange peut être utilisée uniquement au printemps, été ou automne.
Pour l'hiver, utiliser uniquement de l'huile essentielle d'eucalyptus globulus avant le comptage des varroas, vous serez surpris, c'est très révélateur sur le varroa , 4 gouttes d'huile essentielle d'eucalyptus globulus sur un papier cansson que vous déposer sous les cadres dadant par l'entrée principale, une largeur de 20 cm et sur toute la longueur du cadre suffira pour le papier, le coefficient multiplicateur varroa en chute est de 50 à partir du 2ème jour, soit un comptage au 3ème jour qui vous définira le nombre de varroa chuté et le nombre de varroa total dans la ruche à tuer impérativement. Ne jamais utiliser un mélange trop riche pour l'hiver car le froid augmente l'activité irritante des huiles essentielles sur l'abeille, donc que de l'huile essentielle d'eucalyptus globulus ou radiata.
Notre plantation mellifère
Nous sommes apiculteurs depuis quelques années, mais toujours en cours d’expérimentations.
Nous avons mis en place une plantation d’arbustes et arbres mellifères près de notre rucher. Les arbres ne sont pas encore grands, mais les arbustes nous ont déjà donné bien des satisfactions … ou déceptions !
Notre terrain est sableux et acide, peu profond (sur « renard ») sec l’été, inondé et stagnant l’hiver. Nous avons quand même planté quelques centaines d’arbres et arbustes, et replanté chaque hiver pour remplacer ce qui a crevé.
Voici nos constatations au bout de quelques années, sachant que le caractère mellifère d’une plante peut varier considérablement en fonction de la variété, du climat et du terrain.
Fleurs annuelles, bisanuelles, vivaces :
Bourrache (+++)
Choux et crucifères (+++)
Coquelicots (pollen +++)
Fraisier
Marjolaines
Mauve à grandes fleurs mauves
Mélilot (++ le jaune plus mellifère que le blanc)
Mélisse
Phacélie (+++) craint la sécheresse
Sarriette
Sédum âcre (orpin âcre) (+++)
Soucis (pollen ++)
Trèfle blanc (privilégier sans doute une variété naine)
Les arbustes :
Ajonc (pollen) (+++)
Aubépine (+++)
Berbéris
Bourdaine (+++)
Calistémon (+++) (gélif)
Céanothe à petites feuilles (+++)
Cornouiller mâle (fleurit trop tôt)
Cotonéasters Franchetti et les rampants (+++) (la variété Lactéa attire de nombreux butineurs, mais pas nos abeilles),
Deutzia (+++)
Eléagnus angustifolia (+++) (Olivier de Bohème)
Eléagnus ebbengei (chalef) (+++)
Framboisiers (+++)
Fusain (++)
Genêt à balais
Laurier noble
Lonicera fragrantissima (n’aime pas les terrains inondés)
Noisetier (fleurit trop tôt )
Pittosporum Tobira (+++)
Pommier à fleurs (+++)
Prunellier
Romarin (+++)
Ronces (+++)
Rosa rugosa (pollen)
Rosiers à petites fleurs (pollen)
Saules (+++) (pollen)
Tamaris (++) (pollen)
Les grands arbres :
Acacia (+++) (aléatoire selon la température)
Bouleau (pollen ?)
Châtaigner*
Chênes* pédonculé, rouvre, rouge et des marais, (propolis et miellat)
Eucalyptus gunii (floraison en hiver)
Eucalyptus de Montpellier (gélif) (floraison en juin)
Marronnier* (propolis – pollen ?)
Peuplier (propolis – pollen ?)
Pins (propolis et miellat – pollen ?)
Savonnier (++)
N’ont pas encore fleuri mais sont réputés mellifères :
Alisier blanc (Sorbus area)
Alisier torminal (Sorbus torminalis)
Érables (champêtre, d’Amérique, rouge)
Févier d’Amérique
Frêne à fleur
Tilleuls à grandes et à petites feuilles*
* Il semblerait que certains pollens soient toxiques pour les abeilles… (pour nous aussi ?) : tilleul, chênes, renoncules (bouton d’or), (conférence du vétérinaire Samuel Boucher à l’AG du GDSA du 12.01.2008).
Plusieurs plantes réputées mellifères ne sont pas visitées ici par notre Apis mellifica : Le lierre, l’arbre à papillon, les troènes dont le vulgaire.
Différents types de lavande n’ont pas eu beaucoup de succès, les cerisiers (à grappes, de Ste Lucie, tardif) et merisiers, les poiriers sauvages, les sauges non plus.
Les plantes qui fleurissent l’hiver ou tôt au printemps sont hélas peu visitées si la température est trop basse : lonicera, cornouiller mâle, noisetier, eucalyptus.
Par contre, nous avons eu parfois la surprise d’entendre zonzonner dans le mimosa l’espace d’une après-midi ensoleillée mi-décembre, avant floraison (nectaires ?), et puis terminé. Nous ne pouvons pas toujours tout expliquer…
Dans tous les cas, c’est la quantité qui compte. Un pied de bourrache ne remplira pas une hausse.
Les abeilles boudent les quelques Soleils du jardin, mais vont s’enivrer au champ de tournesol à quelques kilomètres. Mieux vaut semer tout le paquet de graines sur une seule plate-bande plutôt que de faire de petits îlots disséminés. L’effet esthétique est moins joli, mais les abeilles apprécieront.
Et quel plaisir de les observer, mais aussi les nombreux autres insectes attirés par nos prés fleuris !
Les sites et articles qui nous ont aidés :
Articles sur les qualités des pollens :
J.L. Bernard, Santé de l’Abeille n° 22, p.121
J. Viacaire, Abeille de France, n° 920, p. 540
150 plantes mellifères, Jean Sabot, La maison rustique, coll. Faire soi-même, 1980
Nouvelle flore, Gaston Bonnier, Libraire générale de l’Enseignement, 1946
La Route du Miel, Raoul Alphandery, Nathan, 1997
"Plantes médicinales, plantes mellifères, plantes utiles et nuisibles", de Gaston Bonnier, Belin éd., 1999
Les plantations mellifères par Michèle Lagacherie et Bernard Cabannès, site :http://www.beekeeping.com/rfa/articles/plantations_melliferes.htm
Pépinières Lemonnier : http://www.pepinieres-lemonnier.com/index.html
http://www.jacheres-apicoles.fr/index/chap-lexique
Sur d’autres terrains, vous aurez sans doute observé d’autres comportements. Faites-nous part de vos réflexions. Partageons nos expériences.
Armande et André Burneau (01.2008)
Plantes et abeilles en janvier et février,
Entre apiculteurs c'est incontournable on parle fleurs ! Des précoces, des tardives , des sauvages, des cultivées , des fourragères (quoique celles ci on n'en voit plus beaucoup .), jusqu'aux arbres et arbrisseaux. Des plus ténus au mythique acacia (robinier), rêve de miel cristallin. Merci à Armande et André pour cette liste de plantes mellifères et pollenifères. Amateur d'apiculture, et de botanique je me réfère comme Armande et André à ma vieille flore Gaston Bonnier. Mais j'utilise aussi « La flore de France et d'Europe occidentale » (Eclectis, 1992). Je plante en essayant de tenir compte du pouvoir mellifère ou pollenifère. Pour le plaisir d'observer les abeilles et autres insectes plus que pour le rendement car comme il est dit judicieusement c'est la quantité qui compte. C'est elle qui oriente les abeilles, vers les sources les plus rentables pour elles, donc pour l'apiculteur ! L'étalement de la production de nectar dans la journée est aussi un facteur important. La phacélie (phacelia tanacetifolia,
(13 espèces dont quatre sont mellifères ) produit du nectar pratiquement sans interruption toute la journée. Ce qui en fait une des grandes nectarifères en juin-juillet (et un bon engrais vert).
Aux premiers jours du printemps. il y a bon nombre de plantes et arbustes sauvages ou cultivés que les abeilles savent exploiter au bon moment. Quelques heures de température douce et c'est même la frénésie, signe de colonie active qui aura des chances de finir l'hiver vraisemblablement sans encombre.
Les ajoncs ont une floraison très précoce voir même quasi ininterrompue, la photo suivante date de fin janvier 2008 : une récolte de pollen appréciable pour nourrir le couvain du printemps. Souvenir de son origine australienne, et donc un peu anachronique , le mimosa (acacia dealbata le plus fréquent, mais le genre en compte 1200 espèces) fleurit en février. La photo suivante est du 9 février 2008. Sans être très nombreuses sur les arbres, les abeilles butinaient cependant déjà d'un vol très affairé depuis janvier. La photo est un peu sombre mais permet d'apercevoir les mandibules en pleine action de récolte du pollen au cour des fleurs poudreuses. Mais ce pollen est il vraiment intéressant pour
les abeilles ?
pollen orangé : ajonc ; jaune : mimosa.
Fin janvier le cognassier du Japon (Chaenomeles) émerveille le jardin par ces boutons floraux rouges apparaissant avant les feuilles sur des tiges épineuses aux rejets denses. Les abeilles y sont nombreuses à butiner pollen et nectar.
Peut- être perçoivent elles déjà dans cette plante ce qui, du fruit qui ressemble à un coing, permet d' extraire un parfum : l'essence de cananga ?
Même s'il en faudrait des hectares pour récolter du « Miel de Narbonne », les premières floraisons des romarins sont aussi très visitées (photo du 9 février 2008). Les butineuses semblent aussi très friandes de Skimmia Japonica, qui pousse en terre de bruyère et fleurit en février. Les camélias et mahonnia
sont aussi très butinés.
A propos de qualité des sols, les lavandes sont encore loin d'être en fleur mais commencent à renaître. Si les autres lavandes apprécient les terres calcaires la Lavandula viridis et la Lavandula stoechas exigent un sol acide.
Cette dernière , la « lavande papillon » qui fleurit vers juin est régulièrement visitée. Les glandes à nectar (nectaires) sont facilement accessibles sur les bractées.
Les giroflées attirent aussi beaucoup les abeilles. Les chatons de noisetiers (fleurs mâles) et, plus tard, de saules sont aussi des sources de pollen. Les bourgeons de peupliers fourniront la première source de propolis qui servira à consolider la structure de la colonie à la sortie de l'hiver.
Cultivons mais veillons aussi à la survivance des plantes sauvages. Des plus infimes au plus débordantes elles ont toutes en commun de participer à cette biodiversité qui donne une impression de vide quand elle ne « zonzonne » pas autour de nous .
Et dans les arbustes , il n'y a pas que des abeilles . (rainette arboricole)
Les abeilles des villes et les abeilles des champs
Massivement victimes des pesticides à la campagne, les abeilles trouvent un peu de répit dans les agglomérations. Les ruches se multiplient dans les jardins publics. Des entreprises, elles, se piquent désormais de faire leur propre miel.
ON NE PEUT PAS encore parler d'exode rural. Mais alors que les colonies d'abeilles disparaissent progressivement de nos campagnes, de plus en plus de ruchers sont désormais implantés au coeur de nos villes. Loin des immenses champs traités aux pesticides, les abeilles s'y sentent paradoxalement mieux.
Le conseil régional d'Ile-de-France a ainsi décidé hier d'installer huit ruches dans ses jardins du VIIe arrondissement de Paris. Et depuis que l'Union nationale de l'apiculture (Unaf) a lancé en 2005 une campagne destinée à « sauver l'apiculture des campagnes » en incitant les pouvoirs publics à implanter massivement des ruches en ville, une cinquantaine de collectivités et d'entreprises françaises ont accepté de jouer le jeu.
Les entreprises en font leur miel. Les régions Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon ont déjà accueilli des ruches sur leurs sites et le conseil général des Hauts-de-Seine a prévu d'héberger à terme des milliers de butineuses dans la plupart de ses parcs publics. Même engouement à Lille, Besançon, Nantes, Martigues, Angoulême où des ruches essaiment dans les espaces verts municipaux. Depuis que le patron de l'agence de communication parisienne Anatome a osé installer il y a trois ans une ruche... à l'intérieur de son bureau (sans qu'aucun de ses salariés ne soit piqué), accueillir des « travailleuses » dans son entreprise est devenu tendance. Même le groupe L'Oréal y songerait. « La ruche de mon bureau communique avec l'extérieur par un tuyau, elle contient 80 000 abeilles et produit environ 100 kg de miel par an, explique Henri Meynadier, le PDG d'Anatome. Ce n'est pas du folklore mais un acte militant de résistance face au lobby des marchands de pesticides car je suis très sensible à la survie des abeilles et je suis frappé qu'elles résistent mieux à la pollution urbaine qu'à la pollution des produits chimiques et insecticides dans certaines zones agricoles. »
Pourquoi les abeilles adorent les jardins publics. On les voit butiner sur des arbres en fleurs le long du périphérique, se charger de pollen dans les parcs publics, bourdonner le long des grandes avenues parisiennes bordées de tilleuls. Mais pourquoi les butineuses se sentent-elles plus au vert en pleine ville qu'à la campagne ? « Les abeilles supportent très bien le macadam parisien, explique Claude Cohen, président de l'Association pour le développement de l'apiculture en Ile-de-France. En ville, il y a une flore diversifiée, des tilleuls, des marronniers, des châtaigniers. Il y a moins de vent, il fait plus doux et les employés municipaux utilisent généralement peu de pesticides dans les jardins publics. Enfin, l'été, les massifs de fleurs ne manquent jamais d'eau. »
Les Japonais raffolent du miel de... l'Opéra. Vendu 15 € le pot, le miel de l'Opéra s'arrache chez Fauchon où de nombreux clients français mais aussi des Japonais et des Italiens se délectent de son bouquet « parfumé ». Chacune des cinq ruches installées sur le toit de l'Opéra produit de 70 à 100 kg de miel par an. « Non seulement je ne constate pas de mortalité d'abeilles ici à Paris mais je produis dix fois plus de miel que dans mes ruches à la campagne », souligne l'apiculteur de l'Opéra, Jean Paucton.
Et si l'abeille disparaissait de nos campagnes... Environ 30 % des colonies d'abeilles et 350 000 ruches disparaissent chaque année en France. Une situation qui inquiète fortement les spécialistes. « Elles existent depuis quatre-vingts millions d'années et contribuent à la pollinisation (reproduction) de 80 % des espèces de plantes à fleurs de notre planète », souligne Henri Clément, le président de l'Unaf. Elles jouent donc un rôle essentiel pour les producteurs de cultures en plein champ, arboriculteurs et maraîchers. Selon l'Unaf, « les abeilles assurent aujourd'hui 35 % de la quantité de nourriture disponible sur la planète ».
Article paru dans le parisien du 19/03/2008
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